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Le luxe vu par

Jérôme MONTANTEME
Directeur Général / Fauchon l’Hôtel Paris

Le luxe, c’est lorsque l’émotion dépasse la beauté du lieu

Directeur Général de Fauchon l’Hôtel Paris, établissement 5 étoiles situé place de la Madeleine, Jérôme Montantème a débuté son brillant parcours dans la restauration après un BTS de gestion hôtelière et une spécialisation dans les Arts de la table. "La vie est une histoire de rencontres, une aventure humaine, et ma carrière l’illustre bien. Elle m’a conduit à rencontrer des personnes fabuleuses qui m’ont donné ma chance."
Parmi ces rencontres cruciales, celle en stage avec Alain Solivérès, Chef de la Bastide de Gordes dans le Lubéron, "quatre mois déterminants pour ma carrière". Une personnalité marquante qu’il retrouve quelques mois plus tard comme Maître d’hôtel au sein de son restaurant 2 étoiles – Les Elysées – au cœur de l’Hôtel Vernet.
Jérôme Montantème obtient aussi, entre les deux périodes et grâce à la rencontre avec un sénateur bourguignon, l’opportunité de suivre la majeure partie de son service national comme Maître d’hôtel auprès de François Léotard, alors ministre de la Défense.
En 1999, à seulement 28 ans, il rencontre Pier Silly, Directeur général du Royal Monceau, qui lui confie la direction du restaurant étoilé du Palace (Le Jardin).
S’en suivent des aventures et expériences à la fois riches et variées, notamment l’ouverture du Palais de la Méditerranée à Nice en tant que Directeur de la restauration (2003) ou – plus récemment – la direction générale des hôtels Tiara Yaktsa & Tiara Miramar Beach Hôtel & Spa à Théoule-sur-Mer.
Son arrivée à la tête de Fauchon l'Hôtel Paris, en 2017, lui permet de réaliser la conjugaison de ses expériences avec pour ambition "d’allier l’excellence hôtelière à la gastronomie française" grâce à sa dernière grande rencontre avec Jacques-Olivier Chauvin, CEO de Fauchon Hospitality. "Nous sommes les premiers à ouvrir un hôtel gourmet de luxe membre de Leading Hotels of the World et malgré tous les aléas depuis l’ouverture de l’établissement (Gilets Jaunes, Grèves, Covid-19), nous n’avons cessé de penser intensément – avec enthousiasme – à notre prochaine réouverture afin de réenchanter de nouveau nos clients, avec la garantie d’une santé et d’une sécurité optimales, avec le plein engagement de nos collaborateurs."


Bureau d’Image : Comment définiriez-vous le luxe ?
Jérôme Montantème : Le luxe, c’est lorsque l’émotion dépasse la beauté du lieu. Les valeurs humaines subliment cette émotion que l’on partage avec nos clients dès qu’ils franchissent la porte de nos établissements. Les femmes et les hommes sont des créateurs d’émotion et apportent un supplément d’âme aux hôtels et restaurants de luxe.

BI : Le luxe à la française existe-t-il et quelles seraient ses caractéristiques ?
JM : Le luxe à la française, c’est le bon geste, le bon mot et le bon ton, au bon moment, au bon endroit. Il ne s’agit pas d’un luxe ostentatoire mais d’une opération séduction avec une écoute sincère et une attention particulière à-même de susciter la surprise. Le luxe à la française, c’est donc avant tout aimer faire plaisir. C’est être capable de se poser les bonnes questions pour charmer et ravir le client.

BI : Comment les hôtels de luxe se démarquent-ils ?
JM : Ce qui fait la différence, c’est leur capacité à proposer aux clients un accompagnement personnalisé et sur-mesure dès l’accueil, durant l’ensemble du séjour, et jusqu’au départ. Malgré les avancées technologiques et le tout digital, l’hôtellerie de luxe mise sur les valeurs humaines et la capacité des femmes et des hommes à faire vibrer.

BI : Quel leader êtes-vous ? Quels principes guident votre vie professionnelle ?
JM : Je m’attache à associer mes collaborateurs et les artisans de Fauchon aux challenges et à la réussite de notre établissement. J’érige l’esprit d’équipe comme un principe essentiel à notre réussite du quotidien. Nous exerçons tous un métier de passion avec un engagement et une vigilance de chaque instant. Il est ainsi primordial pour moi de ne laisser tomber aucun de nos collaborateurs qui font un métier à la fois beau et difficile.

BI : Quelles exigences la direction d’un hôtel de luxe requiert-elle ?
JM : Mon métier est ma raison d’être et je considère mon travail aussi important que ma vie personnelle. Je mène ces deux aspects de ma vie avec la même conviction et la même envie de réussir. Je suis un jusqu’au-boutiste, passionné, pour aller au bout de mes engagements et de mes missions car j’estime être gâté par la vie.

BI : Quelle qualité première exigez-vous de vos équipes ?
JM : La passion. C’est elle qui nous fait tous avancer dans ce métier noble.

BI : Quelle faute vous inspire le plus d'indulgence ?
JM : L’erreur de débutant sans laquelle quiconque n’apprendrait pas. Mon ami Erik Perey, fondateur de E.comme, me disait récemment à ce propos : "Pense peut-être à ne donner seulement à tes collaborateurs la possibilité ou le droit de réussir !" (rires) 

BI : En quoi est-il essentiel de former vos équipes à l’excellence de service ? 
JM : Il est essentiel de former toutes les équipes à créer des émotions qui pourront masquer une erreur de service. Je valoriserai en effet toujours un service avec une petite erreur et beaucoup d’émotion plutôt qu’un service parfait sans émotion.

BI : Même en qualité de Directeur général, continue-t-on d'en apprendre chaque jour un peu plus sur le luxe, ses codes et ses multiples façons de l'incarner ?
JM : Chaque jour est différent car chaque client a une approche et une vision du luxe qui lui sont propres.

BI : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes professionnels ?
JM : Soyez engagés et persévérants. Ne vous fixez jamais la moindre limite dans ce que vous pouvez proposer et offrir à un client. Et surtout, aimez ce que vous faîtes et faîtes ce que vous aimez.

BI : Que préconisez-vous pour les hommes : barbe soignée ou rasage de près ?
JM : Barbe soignée en temps normal. Mais un rasage de près en cette période de crise sanitaire !

BI : Pour les femmes : pour ou contre le vernis rouge ?
JM : Cela peut dépendre du poste occupé par nos collaboratrices. Mais sinon, oui pour le Rose Fauchon ! (rires)

BI : Si l’hôtellerie de luxe était une couleur, quelle serait-elle ?
JM : Rose Fauchon.

BI : Un animal ?
JM : Un cocker irlandais, qui peut s’avérer tout aussi gentil que soupe au lait. Comme moi… (rires)

BI : Un adjectif ?
JM : Sensuel.

BI : Une émotion ?
JM : Le plaisir et la surprise.

BI : Un objet ? Une œuvre d’art ?
JM : Un sac Hermès et une statue romaine.

BI : Une devise ?
JM : "Le beau geste, c'est celui qui est si absolument juste, si précis, si parfait, qu'on le croit facile, oubliant la somme de pratique, de connaissance et d'intuition dont il est le signe."  Devise empruntée à Vanessa Gault, Psychologue clinicienne et Sophrologue.

BI : Une vertu ?
JM : La générosité.

BI : Un personnage historique ?
JM : La Princesse Lady Di. Le sublime de l’élégance et une immense personnalité qui a toujours su défendre ses convictions prenant parfois le contre-pied de l’ordre établi.


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