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Le luxe vu par

Vincent PARINAUD
Directeur Général / Royal Champagne Hotel & Spa

Le luxe à la française se réinvente chaque jour

Directeur général du Royal Champagne Hotel & Spa - Leading Hotels of the World, établissement cinq étoiles situé à Champillon, Vincent Parinaud a auparavant travaillé dans des établissements haut-de-gamme de renom comme Directeur de la restauration : l’Hôtel Royal Barrière à Deauville, Le Plaza Athénée Paris, Le Connaught à Londres puis Le Peninsula Paris.

Ouvert depuis juillet 2018, sur les vestiges de l’ancien Royal Champagne, le Royal Champagne Hotel & Spa – dont le design a été confié à Sybille de Margerie – obtient de nombreux prix dès sa première année d’exploitation dont une étoile Michelin pour son restaurant Le Royal. Il dispose également de 47 chambres dont 4 suites offrant des vues époustouflantes sur la région champenoise, d’un autre restaurant et 2 bars donnant sur de larges terrasses, et d’un spa qui, malgré ses 1500 m², donne le sentiment privilégié d’un cocon intimiste.

Pour garantir à ses clients une excellence de service de tous les instants, le Royal Champagne a sollicité, en 2017, l’expertise de Bureau d’Image pour former – en pré-opening – toutes les équipes de l’établissement.


Bureau d’Image : Comment définiriez-vous le luxe ?
Vincent Parinaud :
Le luxe est une notion extrêmement subjective. Elle est, selon moi, étroitement liée aux notions de passion et de plaisir.

BI : Le luxe à la française existe-t-il et quelles seraient ses caractéristiques ?
VP :
Certains l’ont décrété moins en vogue… En ce qui me concerne, je trouve qu’il est aujourd’hui plus que jamais présent et reconnu. En permanente adaptation, il se réinvente chaque jour tout en gardant ses racines bien ancrées dans notre patrimoine, et ce dans de nombreux secteurs.

BI : Quelles ont été les grandes évolutions dans l’hôtellerie de luxe au cours des dernières décennies ?
VP :
Les évolutions vont extrêmement vite et la remise en question permanente est vitale. L’hôtellerie de luxe jouit d’investissements de plus en plus conséquents où l’innovation et le sur-mesure sont indispensables. La standardisation est un réel danger pour nos établissements face à une clientèle à la recherche d’authenticité et de relations humaines sincères. L’humain reste et restera toujours le cœur du jeu. Il n’a pas de prix…  

BI : Comment les hôtels de luxe se démarquent-ils ?
VP :
Par leur capacité d’adaptation, la qualité de leur produit et l’excellence du service offert.

BI : Quel leader êtes-vous ? Quels principes guident votre vie professionnelle ?
VP :
Profondément humain, je suis exigeant et crois fortement au travail en équipe, à l’exploitation des ressources de chacun. La dynamique d’entreprise vient de son leader.

BI : Quelles exigences la direction d’un hôtel de luxe requiert-elle ?
VP :
L’ouverture d’esprit et la prise de recul pour les autres. Ces deux aspects sont selon moi le moteur qui donne la dynamique.

BI : Quelle qualité première exigez-vous de vos équipes ?
VP :
Positivité et remise en question.

BI : Quelle faute vous inspire le plus d'indulgence ?
VP :
Celle qui fait grandir et apprendre.

BI : Même en qualité de Directeur général, continue-t-on d'en apprendre chaque jour un peu plus sur le luxe, ses codes et ses multiples façons de l'incarner ?
VP :
Nous apprenons chaque jour. Chaque client ayant sa propre vision du luxe, nous devons nous adapter en permanence, ce qui rend notre métier extrêmement varié et passionnant.

BI : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes professionnels ?
VP :
Avec de la patience, une réelle ouverture d’esprit, un total engagement et une profonde détermination, tout sera possible !

BI : Que préconisez-vous pour les hommes : barbe soignée ou rasage de près ?
VP :
J’ai longtemps été contre le port de la barbe. Nous devons toutefois nous adapter et je la tolère désormais dans mon établissement. 

BI : Pour les femmes : pour ou contre le vernis rouge ?
VP :
Les mains sont souvent le reflet de la personnalité. Dans notre métier, je les préfère sobres.

BI : Si l’hôtellerie de luxe était une couleur, quelle serait-elle ?
VP :
Ambre, une couleur chaleureuse.

BI : Un animal ?
VP :
Le loup.

BI : Un adjectif ?
VP :
Pertinent.

BI : Une émotion ?
VP :
Le bien-être.

BI : Une devise ?
VP :
Les gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses.

BI : Une vertu ?
VP :
Celle que je tente de dompter au quotidien, la patience.

BI: Un personnage historique ?
VP:
Winston Churchill.

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